jeudi 24 septembre 2020

Creuse la mort de Paul Clément

 


Paul Clément, un auteur français, s’est lancé dans l’aventure de l’auto-édition. Il avait lancé une campagne Ulule à laquelle j’ai participé. J’ai donc plusieurs de ses œuvres dans ma pile à lire. Ces derniers jours j’ai enfin sorti l’un d’entre eux : son deuxième roman intitulé Creuse la mort.

Comment résumer cette histoire ? On suit Frédéric, un homme somme-toute assez banal qui n’aime pas son travail de conseiller en banque et encore moins son patron. Mais à côté il mène une vie plutôt heureuse avec sa femme et sa fille. Jusqu’au jour où une fosse est creusée dans son jardin. Il essaie de se renseigner sur le pourquoi du comment. N’arrivant à trouver aucune information, il la rebouche et essaie de passer à autre chose. Cependant, les choses ne sont pas si simples. Durant la nuit, la fosse a été de nouveau creusée. Qu’en penser ? Que faire ?

         Je me suis beaucoup attachée à Frédéric qui se retrouve totalement dépassé par la situation. Il est super attachant parce que malgré le fait qu’il ne comprenne rien à ce qu’il se passe, il n’a qu’un but : protéger sa famille de cet événement étrange et non contrôlable.

         Par contre, j’ai eu un peu de mal avec les personnages secondaires. Comment dire ce qui m’a dérangé chez eux sans spoiler ? Hmm Disons que j’ai compris leur réaction face à cet événement anormal mais d’un autre côté je n’ai pas compris leur réaction face à celle de Frédéric. Cependant cette réaction permet de souligner la folie des événements.

         Le gros plus de ce roman selon moi est l’ambiance qu’a su poser Paul Clément. Sa plume est assez envoûtante avec des détails qui peuvent paraître anodins mais qui permettent de poser une ambiance très glauque, sombre et mystérieuse. Cela rend la lecture vraiment addictive : on veut savoir la suite, on veut comprendre et une fois qu’on sait, on veut savoir comment tout cela va se terminer.

         Cependant, l’intrigue n’est pas aussi originale que ce à quoi je m’attendais. Mais cela reste haletant, intriguant et intéressant. Surtout que je lis très peu de romans de ce genre.

         La plume de Paul Clément est assez fluide, détaillée. Elle permet de poser l’ambiance parfaite pour cet univers et de décrire avec justesse les sentiments du personnage principal. Elle permet de nous sentir impliqué.e dans l’histoire.

        

         Vous vous êtes déjà laissé tenter par ce genre de romans ? Par cet auteur français ? Par les romans auto-édités ?


Ce rêve bleu de Liz Braswell

 


En tant que fan du monde de Disney, retrouver Aladdin, Jasmine et leurs amis dans cette réécriture de conte a été un réel plaisir. 

Ce roman reprend l’histoire bien connue de notre voleur préféré en changeant un simple élément qui a de lourdes conséquences sur le déroulement des choses. En effet, dans cette nouvelle version, on découvre ce qu’il se serait passé si Aladdin n’avait pas récupéré la lampe magique.

On y retrouve tous les personnages emblématiques : Aladdin, Jasmine, Jafar, Rajah, Abu, le tapis volant, le génie et même un peu Iago. Ils sont très similaires à ceux qu’on peut retrouver dans le classique Disney mais en plus développés et avec une histoire plus ou moins creusée derrière.

Aladdin n’est pas qu’un simple voleur. Il est sensible, intelligent, loyal. Jasmine m’a un peu surprise. Elle est bien plus bad-ass que dans le dessin animé. Mais elle reste très attachante, incroyablement intelligente et stratégique et entièrement dévouée à son peuple. Cela souligne son potentiel en tant que sultane. Du militantisme féministe dans le monde très patriarcal et masculin des sultans qui est très apprécié.

J’aurais peut-être aimé voir un peu plus le tapis volant, le génie, Rajah, Abu et Iago. Surtout le perroquet et son humour si caractéristique. Mais on découvre quand même l’histoire du génie que j’ai trouvé très touchante bien que pas très originale.

Un élément dont j’avais un peu peur est la relation entre Aladdin et Jasmine. Les relations des Disney ont tendance à être des romances dites « insta-loves » c’est-à-dire que les personnages tombent amoureux dès la première rencontre. Mais Liz Braswell a su retranscrire l’amour de ce couple en laissant le temps à Aladdin et Jasmine de se connaître avant leur premier baiser. J’ai beaucoup aimé leur relation douce, passionnée et tendre au milieu de toutes ces actions menées pour récupérer le trône et se débarrasser de Jafar.

 Malgré cette relation attendrissante, l’ambiance est bien plus sombre et politique que le dessin animé. En effet, une grosse partie du roman aborde les stratégies politiques et « militaires » que met en place Jasmine pour reprendre le contrôle d’Agrabah, pour retrouver son palais et son trône. Ces moments stratégiques sont ponctués de moments très sombres, pas très ragoûtants à lire. D’ailleurs je ne crois pas qu’il y ait de warning alert sur le roman alors que je pense que cela devrait être nécessaire. Les enfants ne devraient pas lire cette version d’Aladdin.

Quant à la plume de Liz Braswell, je trouve qu’elle sert vraiment bien au récit. En effet, elle est très fluide, entraînante et imagée. J’ai même mis des post-it à certaines pages pour dessiner les scènes. L’auteur donne un rythme haletant qui sait se reposer le temps de comprendre et gérer ce qu’il se passe. On a le droit à une fin surprenante bien que pas aussi explosive que ce à quoi je m’attendais. Mais j’en suis contente quand même. De toute façon, je ne peux pas la changer😂

Autre point un peu négatif : le personnage de Jafar. Il n’est pas aussi développé que les autres, dommage pour un grand méchant. J’ai l’impression qu’on peut le résumer à deux éléments : le désir de pouvoir et le manque d’amour. Il fait un peu pitié en fait. On est loin du grand méchant Jafar qui me terrorisait quand j’étais petite.

Alors vous avez lu ce roman ? Si oui, vous en avez pensé quoi ?

lundi 14 septembre 2020

Tous les bruits du monde de Sigrid Baffert


 

Un sentiment très partagé pour ce roman. Je l’ai acquis lors d’un abonnement pour une box livresque française. Dès que je l’ai vu, j’ai eu envie de le lire. Surtout après avoir lu le résumé qui laissait paraître un roman plein d’actions et de psychologie de personnages.

En effet, dans cette histoire nous suivons Graziella Mancini, dans les années 1900, une jeune italienne qui s’est laissée séduire par un jeune homme. Ce dernier l’a mise enceinte et s’apprête maintenant à en épouser une autre. Mais pour l’honneur de sa famille – et on connaît l’importance de l’honneur des familles italiennes ! – Graziella se retrouve face à un choix : tuer son ex-futur-époux ou laisser son père le faire.

Ce résumé ne reprend que le premier chapitre. Ensuite commencent les aventures de Graziella qui comprendront des voyages, des rencontres et un apprentissage sur soi-même.

Personnages

Les personnages sont une de mes plus grosses déceptions du roman. Déjà j’ai eu beaucoup de mal à apprécier et à comprendre Graziella sur les trois quarts de l’histoire. C’est quand même dommage parce que ça empêche toute attache aux événements. Elle est super froide et distante envers tout le monde. Cela s’arrange vers la fin mais ça ne rattrape pas les 300 pages précédentes.

Par contre, j’ai bien aimé Baldassare, son frère, qui est très douxpatient et compréhensif. Il est aussi super loyal. Le frère parfait en somme. Lui, au contraire de Graziella, je n’ai pas réussi à comprendre sa dernière décision. Ceux qui ont lu le livre, n’hésitez pas à en parler avec moi en commentaire.

Concernant Cesare, je crois que c’est encore pire que Graziella parce que je ne l’ai absolument pas compris. Durant tout le long du roman, il apparaît juste comme un voyeur psychopathe à mes yeux en fait. Pas très attachant quoi !

Ambiance

Quand on débute l’histoire, on est dans une ambiance italienne avec une famille dont l’honneur est en jeu. Ensuite, une nouvelle vie s’ouvre à Graziella et Baldassare. On les suit qui cherchent désespérément leur frère Tommaso et on les suit dans toutes les difficultés qu’une nouvelle vie peut apporter.

J’aurais adoré avoir plus d’ambiance italienne. J’adore l’Italie et quand j’ai commencé le roman, je m’attendais à voyager en Italie, à en apprendre plus sur leur culture. Mais gros flop. Seulement une partie se déroule en Italie et il n’y a pas énormément d’éléments sur l’Italie. Pas assez à mon goût. J’aurais juste voulu en avoir plus en fait.

Intrigue

L’intrigue est assez simple en somme. D’ailleurs je trouve que le résumé ne le représente pas vraiment. Mais ça laisse la surprise de la découverte. Selon moi, l’intrigue se concentre sur un objectif : retrouver Tommaso. Malheureusement, j’ai du coup eu l’impression que cela fait un gros pataquès autour de cette recherche pour pas grand-chose. J’ai été vraiment déçue par ma rencontre avec le fameux et si attendu Tommaso.

A côté de cette intrigue principale sont abordés des sujets super importants et qu’on voit assez peu en littérature (d’après mon expérience en tout cas). Je ne peux pas préciser quels sont ces sujets. Ce serait du spoiler je pense et ça pourrait vous gâcher la découverte de cette histoire.

Plume

L’auteur donne un rythme assez soutenu lors du premier chapitre étant donné qu’il y a de l’action. Mais après le rythme ralentit et a vraiment du mal à reprendre. C’était bien trop lent à mon goût. J’ai l’impression qu’en fait on peut résumer toutes les actions du roman en seulement 2-3 phrases.

En plus, on est tenu à distance de l’histoire émotionnellement étant donné que Graziella est froide. Il n’y a que très peu d’émotions et d’implications sentimentales qui passent à travers la plume. Je comprends le choix de l’auteur, une fois le roman terminé, mais je m’attendais à ressentir énormément d’émotions vu le sujet et flop…

Plaisir

En réfléchissant globalement, certains passages étaient bien plus agréables à lire que d’autres. Les moments durant lesquels il y avait de l’action, le rythme était plus rapide donc très agréable à lire. Les moments abordant les sujets importants dont je parlais précédemment étaient aussi vraiment intéressants et donc super plaisants à lire.

Mais à côté, il y a tellement de passages trop lents et de déceptions pour ce que j’en attendais. Pas assez d’émotions, d’implications. Pas assez d’ItaliePas assez d’actions. Pas assez de Tommaso. Pas assez de psychologie de personnages au final, même si on a une évolution intéressante - de Graziella surtout.

Si vous l’avez lu, n’hésitez pas à venir en commentaires pour partager votre avis sur ce roman. J’adorerais en parler avec vous. 

dimanche 6 septembre 2020

 Le roi des éléphants
Christian Zuber
Editions de Fallois

Couverture Le roi des éléphants 

Résumé

    Mafunyane, le seigneur de la brousse, et un vieil et majestueux éléphant qu'escortent de jeunes mâles prêts à le défendre au moindre danger. 

Avec les braconniers qui rodent la nuit, même dans le Parc de Sambu-Mara, ce n'est pas une vaine précaution. 

Patricia Wallon, jeune photographe animalière qui a grandi au Kenya, ne rêve, elle, que d'une seule chose : lui consacrer un reportage, des images qui feraient le tour du monde et l'aideraient dans son combat contre l'ignoble commerce de l'ivoire. Mais il lui faut d'abord trouver Mafunyane !  

Avis : 13/20 

    Alors avant de commencer cette lecture, il ne faut pas s’attendre à une réelle histoire. Ce roman est simplement un voyage – principalement en Afrique – pour dénoncer les maltraitances animales. C’est une sorte de reportage animalier dénonciateur mais par écrit. 

Personnages

Aucun intérêt selon moi. Ils ne font que soutenir le reportage animalier. Patricia a même des réactions que je n’apprécie pas trop. Je ne peux pas en dire plus pour ne pas spoiler… Les autres permettent juste d’installer une pseudo-histoire.

Olivier permet de donner des informations sur l’Afrique, grâce à son œil neuf sur le Kenya. C’est une façon intéressante d’apporter de nombreuses informations super intéressantes sur l’Afrique ou le Kenya ou encore les animaux et les problèmes qu’ils peuvent rencontrer. Mais cela ne nous permet pas du tout de nous attacher aux personnages, ce qui, selon moi, est dommage dans un roman.

Les Africains, amis de Patricia, apportent un peu d’action à l’histoire, par moment et un semblant de sentiment, d’émotion parce que Patricia y est attachée. Mais c’est loin de ce que j’attends pour un roman. 

Ambiance

        C’est clairement une dénonciation des maltraitances animales dans le monde. On a d’ailleurs droit à des descriptions pas très ragoutantes et d’autres pas faciles à lire. J’ai beaucoup aimé cet aspect du roman.

On découvre aussi un peu la culture kenyane. J’adore découvrir les différentes cultures, les différents peuples.

Intrigue

        Absente. On suit juste le voyage de Patricia à travers ses différents reportages. L’intrigue est simplement portée sur les différents reportages qu’elle fait à travers ses photographies.

        Je m’attendais à ce que l’histoire soit plus centrée sur Mafunyane puisque c’est ce que promet le résumé. Mais en fait on ne le voit que 2-3 fois. Dommage !

Plume

        La plume n’est pas fluide. Elle m’a semblé un peu forcée par moments. Surtout concernant les émotions qui, du coup, ne m’ont pas du tout atteint. J’ai ressenti une distance certaine à travers les mots de l’auteur.

        En plus, l’auteur a décidé de faire des listes par moment qui sont assez désagréables à lire. Ces listes ne servent pas à grand-chose. Je comprends que l’auteur voulait aborder de nombreux animaux africains qui ne sont pas très connus hors de l’Afrique mais c’est assez peu digestif du coup.

Plaisir

        Certains passages sont intéressants et donc plaisants à lire. Malheureusement beaucoup ne le sont pas. Dommage !